Carnet d'écriture pour "La Cité-Sirène"
![]() |
La Cité Abandonnée, par Raoul Giordan |
Fiche technique
Titre : La Cité-Sirène
Genre : Nouvelle d'Imaginaire (sous-genre difficile à définir...)
Chiffres : 20 Pages, 8936 Mots
Statut : Nouvelle disponible à la lecture, dans sa version 2
(qui sera entièrement remaniée un jour !). C'est juste ici. :)
* Refusée par le PJE le 25 juillet 2019. Les comités de lecture ont sélectionné 28 nouvelles sur 1053 candidats, qu'ils ont ensuite transmis au Jury pour la sélection finale. Malheureusement, "La Cité-Sirène" n'est pas arrivée jusque-là.
** En correction/révision pour la proposer au Prix Jean-Champetier (IV Edition), organisé par la revue Solaris.
*** Refusée par Solaris le 09/10/2019.
L'intrigue
Pour les milliers d'explorateurs qui sillonnent la ville tentaculaire, la Voix est à la fois boussole et destination. Impossible de naviguer dans le dédale urbain sans son aide. S'orienter sans Voix relève du suicide.
Dans le garage-mouvant de l'Artisan Persoq, Oulva la boréale trime dur. La mécanicienne enchaîne les réparations des carlingues : celles des autres, celles des grands équipages.
Mais bien que collée au bas de l'échelle, elle poursuit à sa manière le rêve des explorateurs : être la première à découvrir la Voix. Sa nature, son visage, son origine.
Seulement qu'un soir, un voyageur un peu paumé débarque au garage. Sa carlingue est en morceaux, et sa seule présence sème malaise et mystères...
Pour la jeune Oulva, l'heure est venue. S'élever et rêver ? Ou retomber en poussière ?
Les Inspirations
# 1
L'Appel de Cthulhu, d'H.P LovecraftL'inspiration est évidente. Dans les littératures de l'Imaginaire, il est très difficile de passer à côté du météore Lovecraft, ou en tout cas, de son univers tentaculaire (sans offense, mister Chtulhu !). Ses visions d'horreur cosmiques ont influencé des générations successives d'auteurs, y compris ceux bien installés en littérature dite "blanche" (Michel Houllebeq, pour ne citer que lui).
La Cité-Sirène est basée sur R'lyeh. Mais j'ai voulu en offrir une version plus douce. "Neutre" en quelque sorte. Dans la nouvelle de Lovecraft, on trouve une description très bien fichue qui impacte directement la représentation mentale du lecteur. L'écrivain mentionne "une géométrie non euclidienne" faite de blocs verdâtres, d'imageries horribles de taille cyclopéenne. Une lueur angoissante qui pervertit même la lumière du soleil. En une page, on nous décrit des êtres humains échoués dans un espace qui n'est pas fait pour eux. S'aventurer plus loin c'est se perdre... et la connaissance de la vérité vaut-elle la folie ?
La Cité-Sirène emploie le même procédé, la même problématique. Des humains voyagent vers l’œil du cyclone, fascinés par le phénomène mystique et déterminés à en découvrir la nature. Quitte à sacrifier leur vie, ainsi que l'espoir d'un retour à la maison.
# 2
Tomboy, par INÜITLa conception de l'héroïne (Oulva), et des premières pages de l'intrigue découlent directement de la chanson d'INÜIT (groupe d'électro-pop-indé-tribale nantais). Et plus particulièrement du clip vidéo qui l'accompagne, réalisé par Simon Noizat. La mélancolie du chant, l'espoir de vie et d'évasion de la protagoniste ont fait écho en moi, donnant naissance à cette idée de "road-trip lovecraftien doux". Evidemment, les thématiques traitées dans la Cité-Sirène sont différentes du morceau d'INÜIT. L'inspiration est puisée surtout au niveau des personnages, des couleurs et de l'ambiance générale.
Le choix d'employer des mots en inukitut, ainsi que des éléments de la culture inuit, est lié à deux raisons : d'abord un clin d’œil supplémentaire au groupe nantais (facile !). Ensuite, une occasion de faire partager le parfum de cette culture si singulière, assez méconnue dans nos régions.
Ainsi, Oulva et Persoq sont des mécaniciens venant des Contrées Boréales. Il réparent des voitures qui carburent à l'énergie lampyre (lucioles), pour le compte d'équipages "sudistes" (myriade informe d'autres peuples, dont certains membres sont assez riches pour financer des expéditions vers le cœur de la Cité). J'aimais bien le fait d'employer des héros émigrés, sortis de leur contexte socio-culturel et forcés de collaborer avec d'autres peuples, dans le seul but de percer le mystère d'une cité surnaturelle, "extraterrestre". Il n'y a que des étrangers dans la Cité-Sirène : mais les étrangers entre eux se serrent les coudes autant qu'ils se divisent.
Comme dans le clip de Tomboy, l'élément perturbateur est un voyageur solitaire venu faire réparer son véhicule.
# 3
![]() |
Affiche du film, par Killian Eng |
Critiques sur la première mouture
Fiche de lecture du PJE
Numéro du texte : 420 | Numéro du comité : 54
Responsable (prénom + initiale du nom) : Marie, Claire V |
Titre : La Cité-Sirène | Co-lecteur(s) (prénom(s) ou classe) : Isaline, Laure, Anne, Fanny N |