Histoire brève







Sentier,

Cavité lâche étouffée par l’huile et l’eau
Dans laquelle, petite, tu te marinais.
Quand les yeux des amants se sont déposés comme de la crasse
Sur tes reins souples, tu as préféré leur laisser la grotte
Sans toi à l’intérieur. Tu n’étais pas prête. Pas encore.

Quand tu l’as été, quand tu l’es devenue,
La Silencieuse t’a accordé vingt-cinq ans de bonheur.
Nager dans la pluie d’un millier de gouttelettes
Peut devenir un simulacre d’éternité.

J’imagine encore les fous lever un brasier
Pour honorer la balle qui a rongé tes chairs.




  • Rédigé dans le style de Paul Celan, dans le cadre du séminaire "Pourquoi des poètes ?"

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